Randstad prend le pouls du marché du travail depuis plus de 20 ans et a interrogé près de 200 000 personnes sur 34 marchés. Les données montrent une image de la situation actuelle, mais aussi des évolutions dues aux mégatendances et aux influences des nouvelles générations d'employés. Découvrez ici ce que recherchent les Suisses hautement qualifiés lorsqu'ils choisissent un employeur.
Pourquoi la marque employeur est judicieuse
Mais cela vaut-il même la peine de forger une marque employeur forte? Les demandeurs d'emploi sont-ils vraiment si critiques et exigeants? Les chiffres montrent une image claire: les entreprises avec une marque employeur faible doivent la compenser par des salaires plus élevés (jusqu'à 10 % plus élevés) et la moitié des personnes interrogées déclarent qu'elles ne veulent même pas travailler pour une entreprise avec une mauvaise réputation. Pour plus d'argent. La clé de la satisfaction des salariés réside dans la correspondance des valeurs personnelles avec celles de l'entreprise, disent 96 % des personnes interrogées. Et là aussi, les belles paroles ne suffisent pas: seuls 19 % des participants à l'étude voient cette forte correspondance entre ce que leur employeur dit de lui-même et leur expérience de travail dans l'entreprise. Plus de 80 % constatent les promesses ne pas être tenues ou seulement partiellement tenues.
Le monde idéal
Quel est le monde idéal du point de vue des employés? Que doit offrir un employeur?
Les dix premiers critères classés pour la Suisse en 2021 sont les suivants (1 à 10):
- ambiance de travail agréable,
- salaire et avantages sociaux compétitifs,
- sécurité d'emploi,
- équilibre travail-vie privée,
- stabilité financière,
- perspectives d'avenir,
- possibilité de travail à domicile,
- offre quelque chose en retour à la société,
- environnement de travail sécurisé concernant la COVID-19,
- excellente réputation.
Les cinq premiers critères n'ont pas changé au cours des trois dernières années étudiées et ne varient qu'en termes de classement.
Ceux qui peuvent choisir sont pointilleux
En dehors des secteurs particuliers tels que la santé ou les professions scientifiques, ce sont les employés hautement qualifiés qui sont particulièrement recherchés. Même si la proportion des 25 à 34 ans titulaires d'un diplôme de l'enseignement supérieur est actuellement d'environ 46 %* en Suisse, nous sommes toujours à la traîne par rapport au Canada ou à la Corée (tous deux 60+ %*). La recherche d'une forte valeur ajoutée conduit également à un besoin accru d'employés très bien formés.
L'étude Randstad a montré que les femmes suisses hautement qualifiées évaluent 11 des 16 critères d'employeur comme étant plus importants que les personnes ayant un niveau de formation intermédiaire ou inférieur. Une exception, par exemple, était le critère «environnement de travail sûr face à la COVID». Les professionnels des secteurs de la restauration, de la distribution ou de la production y sont particulièrement sensibilisés, sans toutefois avoir un diplôme de l'enseignement supérieur. La sécurité au travail et la stabilité financière de l'employeur sont considérées comme importantes par tous les employés quelle que soit leur catégorie.
Le cadre doit concorder
L'évaluation de l'étude Randstad sur la base de ce que les personnes hautement qualifiées en Suisse attendent notamment des employeurs montre deux tendances. Dans la première catégorie avec plus de 70 % de réponses, on trouve les conditions-cadres réelles d'un emploi: ambiance de travail, salaire et avantages sociaux et équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Cependant, avec tous ces critères ce n'est pas la maximisation qui joue un rôle majeur, mais l'équité. Cela signifie transparence et ouverture dans les relations de travail, une rémunération compétitive et un bon équilibre entre la motivation et la place pour les intérêts personnels.
Une deuxième catégorie avec plus de 60 % des réponses sont des sujets liés au contenu: des tâches intéressantes et des perspectives d'avenir sont recherchées et exigées. Il est intéressant de noter que le critère «donne quelque chose en retour à la société» n'en fait pas partie. L'accent semble être davantage mis sur l'optimisation personnelle que sur des motifs altruistes.
La notoriété, la diversité et l'intégration de et dans l'entreprise ainsi qu'un leadership fort sont également mieux classés que chez les professionnels de niveau intermédiaire ou inférieur, mais elles sont en bas du classement.
Quelle est la conclusion pour un employeur? Les personnes hautement qualifiées sont recherchées et donc aussi courtisées. Les facteurs soft tels que l'ambiance de travail, l'équilibre travail-vie privée, les perspectives d'avancement et les contenus sont très fortement valorisés. Selon l'étude, les employeurs suisses, en revanche, ont l'image d'être avant tout financièrement stables, jouissant d'une excellente réputation et offrant des emplois sûrs. Cet écart entre l'image et les attentes doit être comblé si le profil de l'employeur doit servir d'appât à des salariés hautement qualifiés.